Édition du vendredi 8 juillet 2005
La future «Conférence des finances publiques» ne doit pas être «le prétexte à une mise en accusation des collectivités locales», pour l'APVF
Pour lAssociation des petites villes de France (APVF), la Conférence des finances publiques doit être loccasion dune véritable concertation avec lEtat sur lavenir des finances publiques et non « le prétexte à une mise en accusation des collectivités locales ».
Alors que sachève le débat dorientation budgétaire à lAssemblée nationale et au Sénat, Martin Malvy, président de lAPVF, « prend acte avec intérêt de lannonce par le gouvernement de la tenue dune Conférence nationale des finances publiques réunissant le gouvernement, le Parlement, les collectivités locales et les organismes sociaux, conférence dont il avait souhaité la tenue au nom de lAPVF ».
Il souhaite quune telle conférence, « attendue de longue date par les élus locaux, soit loccasion dinformer les collectivités locales sur les orientations du gouvernement en matière de gestion des finances publiques et dinstaurer un schéma pluri-annuel des relations financières entre lEtat et les collectivités locales ».
Il indique que la concertation doit prendre le pas sur la mise en accusation des collectivités locales.
Les accusations de gestion dispendieuse récemment portées contre les élus locaux sont dautant plus injustes que la situation des finances locales demeure globalement satisfaisante malgré les nombreux transferts de charges directs ou déguisés quelles ont dû assumer au cours des dernières années. Le récent rapport de lObservatoire sur les finances locales rappelle dailleurs que « la situation financière des collectivités territoriales savère saine avec des fondements financiers solides ».
A cet égard, le « déficit » des collectivités locales correspond en réalité à un besoin de financement justifié par la hausse des investissements des collectivités locales. Il reste, par sa nature et son ampleur, sans commune mesure avec le déficit de lEtat. Il ne faut ni inverser les responsabilités, ni en imputer la faute à dautres.
En outre, Martin Malvy rappelle le rôle économique croissant des collectivités locales dans notre économie et le poids de leurs dépenses dans les investissement publics (près de 70% en 2004). Elles ont dès lors un rôle essentiel à jouer dans la bataille pour la croissance et lemploi, rôle quil convient de conforter plutôt que daffaiblir et de dénigrer.
Il souhaite donc que la Conférence nationale des finances publiques, déjà annoncée en 2004, promise à nouveau en 2005, puisse se tenir dès lautomne prochain et soit loccasion dun dialogue réellement constructif et dune concertation sincère entre tous les acteurs concernés par lavenir des finances publiques et le soutien à la croissance de léconomie nationale.c=http://www.domaincld.
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